À la fin de l’été dernier, une association du nom de Wifi4Life a proposé aux sans domicile fixe de la ville de Prague de s’équiper d’un routeur Wifi et d’un port USB. Le but affiché est de permettre aux habitants et aux touristes de rester connectés dans les rues de la capitale de la République tchèque. Selon l’association, c’est une manière de rendre service et d’aider à la réintégration des sans-abris dans la société.

  • Une « aide conditionnée »

En échange de nourriture, de pourboires et d’un toit pour la nuit, le SDF travaille huit heures dans la rue entre 8 heures du matin et 17 heures, du mercredi au dimanche. Il porte un t-shirt identifiable sur lequel est indiqué « Wifi gratuit » pour signaler aux passants qu’il fait office d’antenne gratuite émettant à 20 mètres de distance.  

En effet, le sans-abri possède également une station de recharge USB qu’il peut utiliser pour recharger son routeur, ou pour offrir des services de recharge de téléphones mobiles aux passants.

  • Une utilité publique

L’objectif de ce projet selon les fondateurs de ce service est de permettre aux SDF de se réinsérer dans la société en ayant une utilité. « S’ils prouvent qu’ils peuvent respecter des horaires, se réveiller, rester sobres, et travailler 8 heures par jour, notre projet leur fournira la valeur d’une recommandation pour leur employeur potentiel », expliquent-ils dans une vidéo de présentation.

  • Pas une première

En 2012, une agence de publicité britannique, en collaboration avec une association d’aide aux sans-abris a eu l’idée de transformer des sans-abri en hotspot. L’objectif est de recréer un lien, un contact entre les sans-abris et les conférenciers à la recherche de réseau. Une idée originale, pleine de bonnes intentions, mais qui n’en est pas du goût de tout le monde. Pour certaines associations, cette action transforme l’être humain en plateforme internet. La solidarité alors et l’insertion se heurtent à la déshumanisation des SDF. Car en voulant les aider, on les transforme en machines.

Face à la polémique, l’agence Bargtle Bogle Hegarty (BBH) a décidé de prendre la parole pour expliquer que ce type de service ne rapporte aucun bénéfice commercial pour la société et il permet aux SDF de gagner plus d’argent que la vente de journaux traditionnelle.

Et vous, qu’en pensez-vous de ce projet? Dites-nous tout dans les commentaires !